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DE CHRISTELLE D. 

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Comment ma première expérience en paie aurait pu être ma dernière

  • Photo du rédacteur: ChristelleD
    ChristelleD
  • 13 nov. 2018
  • 3 min de lecture

Assez récemment, certain.e.s étudiant.e.s qu j'accompagne dans leur formation en gestion de la paie m'ont fait part de leurs difficultés à suivre les cours. Iels m'ont indiqué avoir pensé à abandonner leur formation, ce qui nous a permis d'échanger à ce sujet.


Par ailleurs, ces échanges m'ont rappelé mes propres débuts en paie, et je vous le dis de manière transparente : ma première expérience en paie fut une catastrophe. Et j'ai chaque jour, chaque heure de mon stage, voulu abandonner. Mais par où commencer?


Le pourquoi du stage

En 2014, j'étais en pleine réorientation dans la gestion de la paie. J'avais une formation hyper complète (vive les énormes classeurs), et je vivais, pensais, paie. Mais surtout, j'avais hâte de trouver un stage pour mettre en pratique ce que j'apprenais en formation. Je m'étais beaucoup renseignée sur le métier : je savais que sans ce stage, mon insertion professionnelle en paie serait très compliquée. J'étais donc ravie de trouver plutôt rapidement un stage dans une entreprise parisienne. Mais vous savez quoi? Ma joie fut de courte durée.


Le contexte du stage

L'entreprise en question semblait pourtant ordinaire. Elle comptait deux responsables, pour environ 5 gestionnaires de paie et quelques centaines de salariés sur l’île de France. Une fois sur place, cependant, j'ai réalisé les problèmes énormes de cette organisation et leurs conséquences sur ma formation en paie.


Voyez-vous, un.e stagiaire est une personne en formation : le ou la stagiaire a donc un tuteur, censé lui montrer le travail et l'aider à réaliser son stage dans les bonnes conditions.


"On ne te formera pas".


Le jour de mon arrivée, ma tutrice et ses collègues m'ont bien fait comprendre qu'elles refusaient de me former. La raison? L'ensemble des gestionnaires de paie de l'entreprise était en conflit avec leur direction. La meilleure manière de protester? Ignorer et ne surtout pas former la stagiaire.


Que faire?

Franchement, ce stage a été un vrai challenge pour moi. Je me suis retrouvé seule, à réaliser des paies quasiment sans formation de la part de l'équipe. Et, comme je vous l'indique plus haut, j'ai mille fois pensé à abandonner. A choisir, qui aimerait se compliquer la tâche à ce point? N'aurait-il pas été plus simple de lâcher l’affaire et de trouver un stage ailleurs?


Se retrouver avec une équipe malveillante, en plein formation, je ne le souhaite honnêtement à personne. Mais voilà la question que je me suis posée. Voilà ce qui m'a fait tenir, pendant ces quelques mois :


"Christelle, pourquoi es-tu là?"


C'est la question que je me suis posée, jour après jour, pendant mon stage. Pourquoi j'ai choisi la paie? Comment je me visualisais dans quelques mois, dans quelques années, et à quel poste? Je savais ce que je cherchais, je savais que la paie, c'était mon domaine. Malgré les difficultés, ce boulot était le mien. Vous voyez, même si à cet instant T, j'étais stagiaire, je savais que de grandes choses m'attendaient. Je visualisais sans problème les choses que je rêvais d'accomplir dans ma carrière, et c'est exactement ce qui m'a aidé à tenir.


Alors, j'ai lu des procédures seule. Alors, j'ai réalisé les paies seules. Je me suis trompée, parfois, j'ai recommencé. J'ai impulsé ma propre montée en compétences car personne d'autre n'a voulu le faire, et avec le recul, je n'ai aucun regret. Pourquoi regretter? J'ai appris tellement de choses : à rechercher des informations, à prendre en main un logiciel de paie, à...rester zen (il le fallait..!), à fournir un travail de qualité dans des conditions difficiles, à dialoguer avec des clients parfois mécontents....Et j'en passe.


Me croirez-vous si je vous ai dit que tout ce que j'ai pu visualiser, s'est réalisé?


Aujourd'hui, j'ai cette chance de réaliser un travail que j'aime, et d'accompagner les professionnel.les de demain en paie.


Voici ma conclusion, pour tous.tes les étudiant.e.s que j'accompagne :


J'ai la chance aujourd'hui de travailler avec une personne qui m'a formée, a pris de son temps et de son énergie pour me faire monter en compétences en paie. Il n'y aucune comparaison possible entre la personne que j'étais en stage, et celle que je suis aujourd'hui, pour la raison suivante : travailler avec une personne qui croit en vous change tout.


Et vous avez aussi cette chance : je crois en chacun.e des étudiant.e.s que j'accompagne, en ses capacités et en son avenir. Accompagner quelqu'un, c'est voir au delà de ses compétences présentes : c'est avoir foi en elle/lui, en son avenir. C'est voir sa réussite professionnelle avant même qu'elle ne soit là.


Voilà ce que je ressens : je crois sincèrement en vous, malgré les difficultés, parce que j'ai connu les difficultés. Je sais qu'on peut les surmonter.


J'ai écrit cet article pour partager un peu mon expérience, et pour qu'en cas de doute, vous vous rappeliez de deux choses : vos difficultés actuelles ne définissent pas votre avenir. Et enfin, n'oubliez pas de croire en vous-même.


A bientôt,


Christelle D.















 
 
 

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